Nous avons eu le plaisir de participer au BanckTech day qui a été aussi captivant qu’enrichissant, un évènement orchestré par Finance Innovation 🙂
Le BankTech Day a réuni des experts pour discuter des évolutions majeures du secteur bancaire. Les conférences ont mis en lumière des thématiques cruciales. Voici un petit récapitulatif des sujets abordés.
DSP3 : Vers une Régulation Harmonisée et Sécurisée
La DSP3 vise à renforcer la collaboration entre les acteurs financiers dans un contexte réglementaire en constante évolution. Les intervenants ont souligné les objectifs principaux de la DSP3, qui incluent l’amélioration de la régulation basée sur les leçons apprises de la DSP2 et du PSR, ainsi que l’intégration des établissements électroniques sous un même ensemble de règles. Cette initiative vise à homogénéiser les approches réglementaires et à simplifier le cadre légal pour tous les acteurs.
Un point crucial abordé par Jérôme le CEO de SlimPay du groupe Trustly, était l’impact de la DSP2 sur l’innovation. Selon lui, la DSP2 a joué un rôle significatif dans la sécurisation des paiements récurrents via l’open banking, améliorant ainsi l’authentification des comptes bancaires pour les prélèvements. Cependant, il a aussi mentionné les défis et frustrations rencontrés, notamment les écarts significatifs dans l’application de la DSP2 à travers l’Europe. Il a cité l’exemple de l’Angleterre, où l’efficacité dépasse celle observée dans d’autres pays.
La DSP3 introduit des nouveautés majeures, comme la VOP (Verification Of Payee), destinée à renforcer la sécurité des transactions en vérifiant que l’IBAN correspond au nom du destinataire. Il a été également souligné l’obligation pour les banques de fournir un tableau de bord permettant aux clients de gérer les autorisations d’accès à leurs données, ce qui constitue une avancée notable vers une meilleure transparence et contrôle pour les utilisateurs.
Pour plus de détails, voici le lien vers la vidéo de l’auditorium de la DSP3 :
L’IA Financière et la Smart Data : Révolutionner l’Expérience Client
L’IA, dopée à la smart data, est un autre pilier de la transformation bancaire. Les discussions ont mis en avant l’évolution de l’IA dans le secteur bancaire, depuis les années 80 jusqu’à l’ère actuelle de l’IA générative. Cette technologie permet aux banques de rendre les services plus rapides, sécurisés et satisfaisants, améliorant ainsi significativement l’expérience client.
La qualité des données est cruciale. Des données incorrectes peuvent entraîner des décisions erronées, nuisant ainsi à l’expérience client.
→ Un exemple concret est l’usage d’IA pour analyser les retours clients en temps réel, permettant de traiter rapidement les feedbacks et d’améliorer les services en conséquence. L’IA, quant à elle, peut transformer des enquêtes clients en statistiques détaillées, offrant ainsi une analyse plus rapide et précise des retours.
L’IA ne se limite pas à améliorer l’expérience client; elle joue également un rôle crucial dans l’optimisation de l’efficacité des collaborateurs. Des outils de copilote pour les conseillers bancaires permettent d’interagir plus efficacement avec les clients grâce à des recommandations en temps réel.
→ Cette automatisation réduit les erreurs, améliore la satisfaction client et augmente l’efficacité opérationnelle.
La Banque de Demain : Innovation, Sécurité et Collaboration
La conférence sur l’avenir de la banque a été particulièrement fascinante. Les discussions ont tourné autour de la transformation digitale, encore incomplète dans beaucoup de banques traditionnelles, et de l’importance de répondre aux attentes sociétales et environnementales croissantes. Les régulations et le contexte économique actuel influenceront profondément l’offre et les stratégies des banques.
L’intelligence artificielle est perçue comme un catalyseur majeur pour améliorer les services bancaires et accroître l’efficacité opérationnelle. Cependant, la confiance des clients reste primordiale.
→ Trois types d’acteurs : les banques traditionnelles, les grandes entreprises technologiques (GAFAM), et les fintechs se disputent cette confiance, chacun apportant ses propres forces et défis.
Les collaborations entre grands groupes et fintechs sont essentielles pour innover efficacement. Les fintechs bénéficient de la stabilité financière, de l’expertise et du réseau de distribution des grands groupes, tandis que les grands groupes profitent de l’agilité et de l’innovation des fintechs.
Toutefois, ces partenariats ne sont pas sans défis. Une communication efficace et une compréhension mutuelle sont cruciales pour surmonter les différences culturelles et rythmiques entre les deux mondes.
Au-delà de la technologie : l’ère des APIs et des Business models digitaux
Dans l’ère actuelle centrée sur la transformation numérique, les APIs (interface de programmation d’application) représentent bien plus que des interfaces techniques ; elles deviennent des leviers stratégiques cruciaux pour les entreprises cherchant à innover et à se différencier sur le marché.
→ Permettant une intégration agile des données et la création d’écosystèmes numériques, les APIs redéfinissent les interactions avec les clients et optimisent les processus opérationnels.
→ Cette approche stratégique va au-delà de l’amélioration des systèmes existants : elle permet de développer de nouveaux modèles d’affaires, d’attirer de nouveaux clients, et de fidéliser ceux déjà existants.
Pour réussir dans cet environnement en mutation rapide, il est essentiel que les entreprises adoptent une culture d’agilité organisationnelle et technologique, avec un fort soutien de la direction pour intégrer les APIs dans la stratégie globale.
De plus, les évolutions réglementaires telles que FIDA ( Financial Data Access) dans l’Open Banking offrent de nouvelles opportunités commerciales tout en renforçant la nécessité de protéger la sécurité et la confidentialité des données des consommateurs.
Ainsi, les APIs se positionnent comme des piliers fondamentaux pour la croissance et l’innovation dans le paysage numérique contemporain, propulsant les entreprises vers de nouveaux sommets de compétitivité et de succès.
Pour conclure, la sécurisation des transactions financières reste un défi majeur à l’ère numérique, avec une focalisation accrue sur la lutte contre la fraude.
Les paiements SEPA et la gestion des flux IBAN exigent des outils avancés pour vérifier les détails des destinataires et analyser les comportements d’achat des utilisateurs.
L’IA joue un rôle crucial dans l’authentification des transactions, complétée par l’expertise humaine pour adapter et optimiser les systèmes face aux nouvelles menaces, telles que la « fraude amicale » via les réseaux sociaux.
La vérification d’identité par vidéo et documents est essentielle, tout en minimisant les perturbations pour les utilisateurs.
À l’avenir, des solutions comme l’identité numérique européenne sont envisagées pour renforcer la sécurité des transactions, nécessitant une coopération harmonieuse entre l’IA et les compétences humaines pour maintenir des systèmes de sécurité robustes et innovants.